Une information capitale vient d’arriver jusqu’à nos écoutilles ou plutôt jusqu’à nos papilles. Il aura fallu à des élèves du « Dispositif monde » braver la pluie et le froid pour arriver rue de Verdun et s’entendre dire que le berlingot n’était pas nantais ! Monsieur Maucourt, notre professeur documentaliste a encore du mal à l’avaler. Comme l’explique Monsieur Le Guiriec, propriétaire de la boutique « Les rigolettes nantaises », ce bonbon trouve naissance en Italie. Pourtant, aujourd’hui, deux villes semblent vouloir revendiquer sa paternité : Carpentras et la Cité des Ducs.
Cette querelle de sucrerie n’affecte en rien le pays d’Anne de Bretagne qui s’enorgueillit d’avoir donné le jour, lui et lui seul, à la succulente rigolette nantaise. Il s’agit d’un bonbon créé par Charles Bohu en 1902 à base de sucre et de pulpe de fruits : ananas, cassis, citron, mandarine, framboise. La gamme des parfums s’est étendue dans le temps pour laisser place à d’amusantes rigolettes au caramel beurre salé, au chocolat praliné et à la myrtille, pour ne citer que celles-ci.
« Monsieur, monsieur, pourquoi les rigolettes s’appellent comme ça ? » L’histoire veut que monsieur Bohu n’ait pas eu à chercher beaucoup. Rigolette était simplement le nom de sa chatte. Madame Le Guiriec a ajouté à cette anecdote que si la nuit tous les chats sont gris, à Nantes, ils se transforment en rigolettes !
Le commerçant, intarissable sur chacune des spécialités exposées dans sa belle boutique, nous a confié les secrets du gâteau nantais. Non seulement, il a l’originalité de ne pas contenir de beurre, mais de plus, il est aromatisé avec pas moins de trois sortes de rhums différents. La recette remonte à l’époque du commerce triangulaire où le sucre et le rhum arrivaient des Antilles.
La fin de la journée a donné l’occasion de découvrir la cathédrale ainsi que la cour du château. Les jonquilles qui bordent les douves ainsi que les jacinthes qui embellissent les balcons de la ville ont suscité l’admiration des élèves.
Pour finir, les collégiens sont rentrés à Bouguenais les bouches et les poches pleines de bonbons variés généreusement offerts par ce confiseur si sympathique dont l’accueil chaleureux et la bonne humeur ont ensoleillé notre après-midi culturelle.
Karine Masnyk, professeure en charge du « Dispositif monde »