Collège La Neustrie
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               Le lundi 18 novembre 2019, les élèves du groupe « Alphabétisation » du Dispositif monde du collège ont assisté à la projection du film d’animation « J’ai perdu mon corps », au cinéma Gaumont Pathé de Nantes. À l’annonce de cette première sortie de l’année, des lueurs de joie avaient éclairé les regards pleins d’impatience et de curiosité. Les nombreuses questions se faisaient pressantes : « Madame, on pourra apporter des bonbons ? », « Qu’est-ce que va voir ? », « On sera dans le noir ? », « On part à quelle heure ? ».

Après un déjeuner avalé sur le pouce, les collégiens se sont engouffrés dans le tramway 3 vers la « Cité des Ducs », encore bien mystérieuse pour un jeune public peu habitué à la fréquentation des lieux culturels. C’est avec un entrain et une rapidité surprenante que nous avons traversé à pied la place du Commerce. Quelques  rayons de soleil venaient légèrement éclairer la petite scène d’enfants éblouis par la vue du bâtiment qui allait les accueillir.

            Après une brève attente passée dans le hall à regarder les affiches aussi colorées que les bonbons à la fraise ou à la réglisse, nous nous sommes installés dans la salle 5, au rang B. Pour un cinéphile encore novice, il n’est pas aisé de comprendre que des bandes annonces peuvent retarder la projection tant attendue du film.  Des « Madame, c’est commencé ? » ont retenti. La pénombre  finit par faire taire les inquiétudes.

Nous nous trouvons au milieu d’autres spectateurs. Nous faisons partie intégrante du public et nous nous laissons captiver par l’adaptation du roman de Guillaume Laurant par Jérémy Clapin. Nous ne sommes plus des collégiens, une accompagnante et une professeure mais des spectateurs à part entière qui vont, le temps d’une séance, oublier le collège. Nous entrons dans la vie étrange de cette main à la recherche de son corps et pénétrons dans l’atmosphère intime d’un amour naissant entre Nafouel, l’apprenti menuisier et de Gabrielle la bibliothécaire. Le lien entre la main et Naoufel est révélé à la fin du film. L’émotion nous submerge et oblige au silence.

            À la sortie du cinéma, la féérie s’est prolongée le long d’un alignement de sapins rouges givrés, au  passage Pommeraie, qui nous tendaient les bras. Les cabanes en bois déposées place Royale, malheureusement fermées, ont gardé tous leurs secrets et leurs scintillements pour d’autres occasions.

            Cette belle journée restera assurément gravée dans les têtes de nos jeunes collégiens et dans celles de leurs accompagnatrices, comment en témoigne la question de clôture, redite à l’envi : « Quand est-ce qu’on y retourne ? ».

 

                                                                                               Mme Amador et Mme Masnyk